La France sous le Consulat
248 LA FRANCE SOUS LE CONSULAT
Neufchâteau), ministre de l'intérieur sous le Directoire, qui, en 1798, avait réuni au Champ-de-Mars la première Exposition nationale de l'industrie’, et prescrit qu’il y aura chaque année, à Paris, une exposition publique des produits de l'industrie française pendant les cinq jours complémentaires.
Cette active sollicitude est bientôt récompensée. Les industries, anciennement établies ou déjà prospères à la veille de la Révolution, refleurissent. Celle de la soie, « plus particulière à la France, » et « que Colbert échauffa de son génie, avait été ensevelie sous les ruines de Lyon. » Lors de son voyage en Janvier 1802, le Premier Consul constate que Lyon, la « première ville manufacturière de la République, pendant les années VIIL et IX à vu accroître sa population de plus de 20.000 âmes » ; en 1803, il déclare que « Lyon renaît à la splendeur et à l’opulence », et que « déjà, du sein de leurs ateliers, ses fabricants imposent des tributs au luxe de l'Europe * ». En 1802, tous les manufacturiers qu'il à vus de Saint-Etienne, d'Annonay, etc., lui « ont dit que leurs fabriques sont en grande activité * ». Dans l'automne de la même année, il trouve les manufactures de Normandie « dans le meilleur état », celles d'Elbeuf notamment « qui ne forment qu'une seule manufacture, » et dont la «prospérité s’est accrue d’un tiers depuis 1788*. » Dans l’est, dès 1801, Ternaux a relevé les manufactures de draps de Sedan, de Reims, de Verviers. Paris regagne, avec une production plus intense, son ancienne supériorité dans les industries du vêtement, du mobilier, des arts intellectuels, des articles dits de Paris. Oberkampf rétablit sa fabrique de toiles peintes de Jouy-en-Josas, florissante au moment de la Révolution. Chaptal réorganise les Gobelins dont les ouvriers n'étaient plus payés. La manu-
Arrêté du 4 mars 1801.
. Exposé de la situation de la République, février 1803. . Corr., t. VII, Lyon, 16 janvier 1802.
. Corr., t. VIIT, Rouen, 8 novembre 1800.
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