La France sous le Consulat

ENCOURAGEMENTS A L'INDUSTRIE 247

associés Richard et Lenoir ont fondé à Paris l’industrie du filage et du tissage des cotons. Leurs ateliers étant devenus insuffisants, ils négocient avec la ville de Paris la cession des bâtiments abandonnés de l’ancien couvent de BonSecours, rue de Charonne. Arrêtés par les lenteurs administratives, ils envahissent l'édifice et y installent leurs ouvriers. Le Premier Consul se rendruedeCharonne, visite les ateliers, et cède aux deux manufacturiers l’ancien couvent de Trénelle, situé en face. Il fait donner, sur les fonds des encouragements des manufactures, 60.000 francs à la veuve Des Rousseau, à Sedan, pour rétablir sa fabrique ruinée par la Révolution, « qui n’a plus que deux métiers des 80 à 100 » dont elle se composait ". Il fait donner 3.000 francs à Bralle, inventeur de procédés pour le rouissage des chanvres, et lui promet une pension si, dans le courant d'une année, sa découverte a réussi autant qu’on l'espère *. IL fait loger gratuitement « les artistes les plus distingués dans les arts mécaniques », à la maison de Pologne, rue Saint-Louis au Marais *. Il reprend l'idée de François (de

N. François DE NEUFCHATEAU (1750-1828).

1. Corr.,t. VIII, Sedan, 9 août 1803. 2. Ibid. t. IX, 11 mai 1804. 3. Arrêté des Consuls, 3 mai 1800. Corr., t. VI.