La France sous le Consulat

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un Danois établi à Rome, Thorwaldsen (1770-1844). Les Français ne les égalent pas. La sculpture française est, comme la peinture, devenue classique dans la seconde moitié du xvin® siècle. Le plus grand artiste de cette génération-là est Houdon (1741-1828), qui représentera Napoléon après avoir représenté Voltaire et Washington. La Révolution a orienté la sculpture vers le grand style et les sujets héroïques : cette tendance persiste chez les seulpteurs qui appartiennent proprement à la génération du Consulat et de l'Empire.

C’est sous l'Empire que seront construits les monuments caractéristiques de l'architecture de cette période, qui est gréco-romaine comme la peinture et la sculpture, reproduit les arcs de triomphe, les colonnes, les temples des Romains, et vise au grand et au colossal.

En musique, toute la faveur du public français, dont l'aptitude et l'éducation musicales laissaient fort à désirer, était pour l’opéra-comique! créé à la fin du xvrn® siècle sous l'influence des Italiens et de Mozart. Bonaparte, très sensible à la musique qui produisait en lui une sorte d’apaisement et de détente et à laquelle il attribuait une action bienfaisante et moralisatrice, a contribué à acclimater à Paris la musique dramatique italienne vers laquelle allaient ses préférences. Il a installé les Bouffons Italiens, en 1801, dans la salle des Italiens avec une subvention de 10,000 francs. Il a fait venir à Paris les compositeurs Paisiello (1741-1816) et Spontini (1779-1831), qu'il a pourvus de places lucratives et richement pensionnés; il y a attiré des musiciens et des chanteurs d'Italie.

L'Ecole musicale française, qui subit à la fois l'influence

1. En dehors des opéras-comiques de Méhul, Chérubini, Lesueur, il faut mention ner : Berton, avec Monlano et Stéphanie (1199), Le Délire (1199), Aline, reine de Golconde (1803); Nicolo Isouard ; Dalayrac, avec Maison à vendre (1800); Gaveaux ;

Boïieldieu, qui débute à cette époque, avec le Calife de Bagdad (1801) et Ma tante Aurore (1803).