"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (оштећен примерак)

« LA GUZLA » DANS LES PAYS SLAVES.

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Rossignol 1 , les Frères el la sœur et le commencement de la Triste ballade*. 11 composa môme, en 1832,deux prétendues chansons serbes : le Chant de Georges le Noir et le Voïvoda Miloch, où il célèbre ces deux chefs d’insurrection, d’après les données historiques qui lui avaient été fournies par des émigrants serbes 3 . De retour à Pétersbourg, en 1826, Pouchkine garda toujours le souvenir de ses amis de Kichénelf, à la stature martiale, armés de pistolets et de yataghans, ces voïvodas moustachus et réservés dont il avait imaginé plutôt qu’il n’avait compris le caractère. Aussi nous pouvons penser avec quel plaisir, disons avec quelle avidité, « le Byron russe » goûta les savoureuses ballades qu’offrait le modeste traducteur strasbourgeois ; elles venaient lui révéler, croyait-il, l’âme de ces héros danubiens, ces primitifs qu’il avait vus, dont il se souvenait et qu’il regrettait de n’avoir pu connaître davantage. P. V. Annenkoff' l’a déjà remarqué 4 , de onze ballades de la Guzla que Pouchkine a traduites 5 , cinq

1 Cette pièce a été traduite en anglais par l’écrivain polonais K. Lach-Szyrma. Cf. plus haut, p. 171. 2 Ce fragment était resté inédit jusqu’à 1855, quand il fut publié par Annenkoff. En 1903, M. Chliapkine en a donné une nouvelle édition qui prouve que la collation faite par Annenkotf était loin d’être scrupuleuse. (I. A. Chliapkine, lz néizdanuikh botimague A. S. Pouchkina, Saint-Pétersbourg, 1903, pp. 32-35.) 3 Koulakovsky, art. cité, p. 5. —M. Srepel, dans le discours qu’il a prononcé le 7 juin 1899 devant l’Aca'démie sud-slave, Pouchkine et la littérature croate, essaie de démontrer que le poète russe avait connu la Serbianka de Simo Miloutinovitch, dont nous avons déjà parlé. (Ljetopis Jugoslavenske Akademije, t. XIII, p. 129.) Les rapprochements qu’a faits M. Srepel sont très intéressants, mais nullement concluants. 4 P. V. Annenkoff, Matérialui dlia biogra/ii A. S. Pouchkina, SaintPétersbourg, 1855, pp. 373-380. 5 En voici la nomenclature : Serbskaia piesna (le Chant serbe le Cheval de Thomas II), Vidienie korolia (la Vision du Roi), Yanko