La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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ment commencé la guerre, — n’ont pu avoir l'idée même de cette étrangeté. L’aflirmation, qui de leur part serait non une erreur mais un mensonge, devait les offenser comme une injure. Il faut attendre quelques années, — j’ai presque dit quelques mois plus tard ou, si l’on veut, un autre àge, alors que les grands chefs ont disparu — pour que ces combinaisons forment trame et puissent avoir chance de plaire aux paysans vaincus.

Et je ne vois pas même grande utilité à relever le mot Signés, qui n’est qu’une maladresse de superflu. A la prendre au sérieux, elle infligerait à ce prétendu original le caractère inattendu d’une copie. Trop d’autenrs l’ont senti et se sont facilement contentés en la supprimant. Mais quelle copie même accepterait-on dans ces données ou d’une exactitude qui condamne l’acte ou d’une inexactitude qui la discrédite? Il n’est pas d’ailleurs à parler ici d’une copie en présence de ces signatures autographes. Elles ne peuvent certes, dans l’intention de l’auteur, et jusqu’à cette heure dans l’opinion publique, qu’authentiquer la pièce, celle que

Cantiteau affirme l’original, « le seul qui puisse