La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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« exister, » dit M. de la Sicotière. Signalons pourtant, sans autrement y insister, qu'une grande partie de ces noms, — tout le groupe notamment désigné plus haut — devraient, si dans l’état de la question le gain en valait la peine, être regardés d’un peu plus près. Il ne fait pas doute pour moi que la signature, par exemple, de Duhoux-d’'Hauterive, que distingue un trait si caractéristique, celle de Bonchamps, celle surtout de d’Elbée, si ferme, si nette d’ordinaire, ont subi des surcharges malhabiles. Je ne dis rien des paraphes, la plupart douteux, ni du nom qu'on a couvert d’encre.

Mais il serait peut-être à propos de dévisager lun après l’autre, autant que de raison, ces témoins mêmes, ainsi mis en cause. — À quelle heure seulement a-t-on jamais pu les réunir? On avoue que d’Elbée n’était pas le 12 à Saumur ni « les généraux les plus âgés" ». La marquise de la Rochejacquelein, d’où paraît venir cette histoire, ajoute qu’ « ils arrivèrent quelques « jours après, » ou suivant son édition de 1815,

1Mém. de la marquise de La Rochejacquelein, édit. orig., p. 179. — La phrase est supprimée par de Barante.