La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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vu son nom à cette date au bas d’aucun document public, quand on y rencontre à toute page celui de son frère ?

Mais la signature que je renie absolument, celle qui suffirait, comme tant d’autres traits, à fausser l’acte, c’est celle de Bonchamps. Bonchamps n’a pas rejoint l’armée catholique et royale à Saumur et n’y est pas venu; Bonchamps n’a pas rejoint el n’est pas davantage venu à Angers. C’est seulement pendant la marche sur Nantes, qu’à peine en état de monter à cheval, il put rallier son armée sur la route de Vannes, à une petite maison nommée la Maison Blanche‘; et ces détails précis sont

!« C'est à tort dans l’histoire de la Vendée qu'on fait « reparaître M. de Bonchamps avant la prise d'Ancenis; il « rejoignit son armée pendant qu'elle marchait sur Nantes, « à une petite maison nommée, je crois, {a Maison Blanche. » Souvenirs de la comtesse de La Bouère, p. 61. M. de La Bouère faisait partie du corps d'armée de Bonchamps. « Peu de temps après, les armées royales se portèrent sur « Nantes. Bonchamps, encore malade de sa blessure, ne con« sulta que son courage et s'empressa d'aller rejoindre « larmée sur la route de Vannes. À peine en état de « monter à cheval, il commandait l'attaque de Nantes sur la « route de Paris. » Oraison funèbre de Bonchamps, à la suite de sa Vie, p. 264.