La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 108 —

popularisée par les fameux Mémoires, à qui presque tous les autres livres l’empruntent en l’agrandissant. Puis, à la suite, — ou auparavant, car il ne leur importe guère, — se tient un grand conseil de ces personnages. — La séance y dure trois et quatre jours, où s’échangent d’éloquents discours à la Tite-Live ; et aucun mot n’en à été perdu depuis de Beauchamp, simple et sec, jusqu’à Muret, — quelle littérature! — et Deniau, — quel gâchis ! — Ils ont pris leur thème dans une courte phrase de Choudieu ‘, acteur du dehors, qui, lui, ne connaît même pas Catheiineau. — Mais une fois sur ce train-là, à n’est que aller, comme dit la chanson angevine.

Il n’en va pourtant pas tout à fait ainsi, pour si peu qu'on arrête au passage et qu'on se se prenne à considérer d’un peu près les dires, si imposants qu'ils s’affichent.

Les brochures de Choudieu et de Philippeaux,

1 « Les chefs de l’armée catholique tinrent un grand con« seil de guerre à Saumur. Les uns voulaient, [etc.] Rien ne « fut décidé dans cette assemblée. Ils se virent forcés d’agir« promptement [à cause de la décision des paysans] et ils « résolurent d'attaquer Nantes. » Rapport sur la guerre, par les cit, Richard}et Choudieu, p. 36,