La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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qui bataillent pourtant dans ces parages, ne font mention aucune de Cathelinean. — Turreau le nomme pêle-mele avec vingt autres *, et ne connaît qu'un généralissime, c’est d’'Elbée, qu'il fait élire à Saumur. — C’est d’'Elbée, raconte un des plus anciens témoins * déjà cités, — d’Elbée à qui, dès les premiers jours, ce titre est reconnu, de l’assentiment de Stofilet et de Cathelineau, +< aussi modestes que braves » C’est d’Elbée, au sortir de Thouars, — affirme

1 « On distinguait parmi les chefs d'Elbée, élu généra« lissime », et, il ajoute après vingt autres, Cathelineau, dont il ne prononce même plusle nom à Saumur, à Nantes. Mémoires, p. 81-84 (édit. de l'an II). — «J'ai fait une prise « beaucoup plus importante, celle de M. d'Elbée, généralis« sime des armées vendéennes et promu au suprême com« mandement à Saumur, lors de l'invasion de cette ville par « les rebelles. » Lettre à M. de B‘* (nivôse an II) à la suite des Mémoires (édit. 1824, p. 184).

2 Ci-dessus p. 30. Mémoires du comte de C** (Hambourg, 1801), p. 98-99 : « Bientôt après, Stofflet et Catineau (sic), « aussi modestes que braves, cédèrent leur commandement «au sein même de la victoire. Le premier usage qu'ils « firent de leur succès fut de se donner des chefs... Tels « M. d'Elbée, officier de mérite et d'expérience, qui fut « reconnu pour généralissime et une foule de jeunes gen« tilshommes, les Bonchamps, les Lescure, les Fleuriot, les « La Rochejacquelein. » — Et il ne nomme même plus Catineau, pas même à la prise de Saumur, p. 101-104 ; pas même à l'attaque de Nantes, p. 105-106.