La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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en 1802 Berthe de Bourniseaux', qui vivait à Thouars ; — et ni lui ni les précédents livres ne connaissent, ne rappellent le nom seulement de Cathelineau à Saumur, à Nuntes même. Je me trompe. Sur ce derniertexte si précis et si formel, une note non moins précise et non moins formelle le contredit directement sans en rien le modifier. On reconnaît ici la façon étrange du commentateur que j'ai déjà et longuement qualifié; mais aussi voici le temps venu où va se répandre publiquement la nouvelle légende. Encore les Mémoires d'un ancien administrateur militaire, dont la rédaction est de beaucoup antérieure à la publication posthume, ne connaissent que d’Elbée élu comme. généralissime *, tout aussitôt

l1re édit., 4801, p. 83 : « En partant de Thouars, d'Elbée « avait été nommé généralissime. » Et en note : « Le pre« mier qui fut décoré de ce nom fut Cathelineau, voiturier du « Pin-en-Mauges, près Saint-Florent. » Où ? Quand ? Avant la prise de Thouars? Qu’advient-il de d'Elbée? Mais qu'importe à l’annotateur, qui se soucie peu de la raison et du livre, — et qui reprendra ailleurs l'idée jetée là nullement à l'aventure.

? « On partagea le pays en divisions militaires à la tête «desquelles étaient des commandants soumis au généra«Jissime.. Ainsi : les La Rochejacquelein, les d'Autichamp,

« les Bonchamps, les Domagné, les Cathelineau et les « Stofflet commandaient les divisions de l'Anjou et du