La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 139 —

Le 25 juin, quand le dernier corps de l’armée royale quittait Angers pour aller prendre son rang aux abords de Nantes, il avait à sa tête l’évêque d’Agra, « avec ses trente tartuffes, tous « l'épée à la main’ » — ainsi que d’Elbée, comme sa lettre l’atteste. Le lendemain il séjournait à Ancenis et en désarmait les habitants *. Le jeune Vendéen, dont la Revue de l Anjou * publiait il y à quarante ans l’interrogatoire, avait suivi Stofflet. Il n’a vu que son chef et n’a gardé qu'un souvenir du combat : « Le commandant de « la cavalerie, » — dit-il, « a eu la cuisse em« portée d’un biscayen, de laquelle blessure il est ‘«« mort depuis ; il ne se rappelle pas son nom. » Mais l'éditeur n’hésite pas à l’indiquer en note : bois, le firent fusiller avec an autre prisonnier, Martineau. — V. aux Documents.

1 Lettre du Département à Myionnet, 1° juillet, minute.

>? De par le Roi et Monsieur le Régent du Royaume, Nous, comreandants des armées catholiques etroyales, ordonnons aux habitants de la ville de faire la déclaration de leurs armes, de quelque espèce que ce soit, et de les apporter à la chambre du Conseil, s'ils ne veulent s'exposer à une visite très exuele, après laquelle, sion en découvre quelques-unes chez eux, on s'emparera de leurs personnes, el is seront conduits à lu téle de l'armée. Ancenis, ce 26 juin 1793. — D'Ecsée. — Donissan. —

B. Fillon, Les Vendéens à Ancenis, p. 7. 2 1853, t. IT, p. 114-145.