La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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faut se contenter de l'estime de ses compagnons darmes ! Est-il ici banalité plus éloquente?

Pourquoi insister ? Je continue ; le commentaire naît de lui-même.

Le 18 un retour de fortune a livré aux Vendéens une victoire éclatante à Vihiers. Le 19, d’Elbée est élu général en chef des armées catholiques et royales. Le conseil supérieur de Châtillon célèbre les deux événements dans un même bulletin * triomphal :

« Quel heureux prélude pour l'élection !

« C’est au milieu des chants d’allégresse et de

« triomphe que nos braves guerriers, députés

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des armées, y ont procédé. La vertu, les

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exploits, les talents militaires de ces héros

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rendaient seuls le choix difficile. L’invocation

1 C’est le titre même que la légende attribue à Cathelineau Le curé Canfiteau, dit même, p. 31, « de toutes les « armées catholiques et royales, » affirmant encore et expressément la pensée de cette prétendue élection. I a pris la pensée et le modèle sur celle de d’'Elbée et répond d'avance à l’amplification de M. de Barante ci-dessus notée et de tous les livres qui — au lieu de l’organisation d’une fonction nouvelle, — croient à la transformation d'un fonctionnement déjà éprouvé avec Cathelineau.

? Savary, [, 397-401 ; Fillon, Pièces contre-révolutionnaires, p- 80.