La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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solennelle an Dieu des armées a précédé cette

élection si longtemps désirée. Les suffrages se

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sont réunis en faveur du brave et vertueux

À

d’Elbée, que tant de titres de gloire appelaient

à

à représenter, dans le pays conquis, la per« sonne de notre jeune et malheureux monarque. Les décharges de l'artillerie et le bruit du

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tambour ont annoncé, sur les cinq heures, à

toute la ville, que nous avions un chef. » Eh bien! à la bonne heure! on ne procède pas ici en cachette. Cloches, canons, tambours y vont de bon cœur ; et l'on n’a pas peur ici non plus d’ébruiter la fête, — cette fête si longtemps désirée. — Ces démonstrations éclatantes se doublent encore de prix à se rappeler le silence et le mystère de la prétendue élection de Saumur. Admirons aussi ces impatients désirs dont l'attente remonterait au plus à quatre jours. C’est à n’en rien croire !

« Aussitôt » — continue le Bulletin — « le « Conseil supérieur s’est empressé de présenter «[à M. d’Elbée] ses hommages en corps ; et « M. Desessarts, second président, portant la « parole, a dit : Monsieur, nos vœux les plus