La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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« titue les vraies monarchies, le généralissime « représente le monarque sur les armées du « royaume. Il est l’âme des conseils de guerre,

« Je chef des entreprises militaires, le père des

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soldats, l’ami des officiers ; et l’on peut juste

« ment lui appliquer l’immortelle devise de

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Louis XIV : Nec pluribus impar. »

L’orateur a dû ici reprendre haleine. Reposons-nous, comme lui, dans l’émotion de cette éloquence à la Thomas. Mais qu’eût dit ce pauvre Cathelineau, s’il avait eu à subir l « application » de la devise, en s’entendant comparer, en latin, au Roi-Soleil? Il n’est pas là! non! Il n’y est pas ! Et c’est lui, dans cette absence étrange, que toutes nos pensées réclament. Un cri vers lui, un trait souligné d’un geste, un nom au passage, voilé dans une larme d’ami, eût suffi pour nous contenter ! Ne fût-ce que comme artifice de rhéteur, est-ce que l’éloge du prédécesseur ne s’imposait pas, en comparaison, Ou, comme on disait dans la pratique courante de la chaire ou des académies, en parallèle avec celui de d’Elbée ! — Et les « vaillants guerriers » qu’on vante de cette victoire, — la plus belle qu'ils