La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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aient jamais remportée sur eux-mêmes, — en réunissant leurs suffrages sur « ce braveet vertueux » gentilhomme ! Eh bien ! mais ! y penset-on ? Et l'élection de Saumur ? Est-il personne, à qui ne revienne, en lisant ces lignes, le ressentiment de l’admiration dont il avait déjà fallu se pàmer pour l’empressement de ces mêmes officiers à s’effacer devant l’humble voiturier du Pin-et-Mauges ! Et à parler sérieusement, qui ne sent que Desessarts, sans y penser, sans le vouloir, — comme tant d’autres témoins déjà rencontrés en semblable posture, — dément ici directement cette fraude, qu’il n’a pas connue et dont il n’a pu avoir à cette heure le soupçon, non plus qu'aucun des auditeurs ! et qu’il Jui serait impossible, parlant à la foule et devant d’Elbée, d'éviter le nom, le souvenir, envahissant malgré lui, de Cathelineau, si d’Elbée succédait à Cathelineau !

« Le choix d’un chef unique, » -— continue Desessarts — « assure de plus en plus nos suc«cès et nos espérances. Puisse cette heureuse « harmonie d'opinions opérer la résurrection de « la France, renverser le colosse affreux du des-