La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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Muret — que copie Deniau, — reprend d’un ton mélodramatique : «Sur une feuille de papier « commun, avec une plume mal taillée, on dressa « le procès-verbal... ‘. » Sans penser qu’à Saumur, on trouvait, à toute main, du papier plus qu'ordinaire et que la plume en question était, quoi qu’il aftirme, des plus fines, à en juger, non par la main du scribe maladroit, qu’il vise, mais par l’écriture des commandants qu'on lit tracée certes de bonne encre et de sûre volée. « Quelques autres noms » — ajoute-t-il, sans y avoir regardé, — « sont illisibles ou ont tout-à« fait disparu par l’humidité de la cache où fut « longtemps renfermé ce précieux brevet. » Et c’est ainsi qu’on arrive, en se copiant les uns les autres, sans autre preuve ni raison, jusqu’à la lettre de M. Xavier de Cathelineau au Figaro du 3 septembre : « Le brevet a été caché sous « terre et par là s'expliquent certaines altéra« tions du papier et de l’écriture. »

11, 166-167.