La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 00—

Ce n’est certes offenser personne, que de contredire des assertions répétées de confiance sur la foi d'auteurs qui les ont alléguées sans preuve. Où? quand? comment? pourquoi cacher ce brevet en terre, quand les papiers de l’abbé, qui le pouvait prendre en charge et qui le détenait en 1807 sans y constater aucune souillure ni déchirure, n’ont pas péri et sont conservés dans leur masse, intacts ? Et, pour le direune bonnefois, le bourg du Pin est de ceux qui ont le moins souffert. Ni la cure n’a été incendiée, — ni la maisonnette de Cathelineau ; et c’est, de notre temps, qu’on l’a transformée en écurie d’auberge ! — D'ailleurs, un papier, plié en seize plis, à peine de quatre ou cinq centimètres de dimension, est pour traîner dans une poche d’habit ou dans quelque portefeuille ; et les déchirures, qui emportent ici la pièce, surtout à la rencontre des doubles et triples replis, ne témoignent que d'usure. Rien n’en altère l’intégrité des bords, sauf à l’angle supérieur de droite, l’intérieur seul ayant souffert de déchirure ou de macule ; et la ligne d’encre, qui forme