La municipalité d'Angers

sont notre boussole, et que, dût-il nous en coûter le sacrifice de ce que nous avons de plus cher, nous ne souffrirons pas que les bons citoyens périssent sous les ruines de nos murs ! Personne n’ignore que le bien publie ne saurait s’opérer dans les cerises de Pinsurrection et ,de l'anarchie. La plus simple réflexion conduit done à juger qu’on doit être en garde contre toute impression capable de faire obstacle au bien qu’on nous prépare. Serait-il possible qu’une nation si vantée par la douceur de ses mœurs oubliât le respect dû aux lois, et que sans elle aucune société ne peut être heureuse et policée? Ne présageons pas ces malheurs; peut-on les craindre dans une ville gouvernée par un citoyen recommandable par des vertus rares, et que tous les habitants ont engagé à si juste titre à en être le chef? Tout nous répond que si nous entrons dans une pénible carrière, nous aurons au moins la douce satisfaction de pouvoir compter sur les sentiments de ceux qui nous ont donné le droit de les diriger et qui ont juré avec nous d’être fidèles à la nation, à la loi eb au roi. » "+

Nous allons maintenant mentionner les principaux événements auxquels fut mêlée la municipalité d'Angers pendant l’année 1790.

I. — La seconde fédération bretonne angevine, celle des municipalités, avait tenu ses séances à Pontivy du 15 au 21 février. Sur les 129 municipalités représentées,

‘une seule était de la province d'Anjou. C'était le 8 février 1790 que les officiers municipaux d'Angers, le comité permanent et les députés des huit districts de cette ville, réunis à la mairie, avaiént décidé d'envoyer deux représentants à Pontivy, pour arrêter l’acte fédératif entre la Bretagne et l’Anjou; avaient été élus Aimé Couraudin de la Noue, conseiller au Présidial d'Angers,