La municipalité d'Angers

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nous jouissons aujourd’hui, et Pamour le plus vrai pour la nouvelle Constitution, d’une ville (qui à senti avec nous que l’union faisait la force des bons citoyens. Recevez, au nom de cette assemblée, l’expression de ses sentiments pour vous. Votre conduite ferme et courageuse dans les temps d’añarchie vous a mérité l’estime de vos compatriotes. Chacun de nous portera dans son canton le souvenir de vos soins et de vos attentions à prévenir le moindre de nos besoins. Chacun de nous dira à ses

_concitoyens accueil flatteur que nous avons reçu. »

V.— Pour la fameuse fête de la Fédération, du 14 juillet, la municipalité fit de grands préparatifs. Les Afiches d'Angers publièrent le compte-rendu que voici :

«La municipalité, précédée et suivie de toute la garde nationale, s’est rendue, au son des cloches, au bruit des tambours et,à l’harmonie d’une brillante musique, au Champ-de-Mars, où elle a été saluée par plusieurs selves d'artillerie, pour jurer sur l’autel de la Patrie d’être fidèle à la Nation, à la Loi et au Roi, de maintenir la Constitu- | tion décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi, de protéger en particulier la sûreté des personnes et des propriétés, la libre circulation des grains et subsistances, la perception des impôts, et de demeurer réunis à tous les Français par le lien indissoluble de la fraternité. Des mains sages et savantes ont.tracé le plan de ce monument patriotique, et l'exécution en a été confiée à des artistes pleins de zèle et de talents; il était décoré de sentences, qu’on répétera avec un sentiment toujours nouveau. Nous ne devons point oublier cette troupe d'enfants qui s’est présentée en bon ordre, et qui nous annonce que la patrie s’est acquise en ce jour des soutiens pour la génération future. Si la sainteté du serment ne fit pas sur des âmes encore enfantines cette impression forte qu'ont éprouvée leurs pères, ils savaient que ce grand jour était l’époque de leur consécration;