La municipalité d'Angers

courage. C’est à la contenance fière qu'il a opposée sans cesse aux ennemis du bien public, que nous devons le salut de la ville et des citoyens, et sa conduite dans cette dernière et malheureuse circonstance est autant au-dessus de tous les éloges que notre gratitude est audessus de toute expression. Les cavaliers, à l'exemple de leurs braves officiers, se sont comme eux couverts de gloire. Il n’est aucun citoyen qui né les regarde comme ses frères, et qui ne respire après le jour où par un décret solennel ils recevront le titre de citoyens d'Angers. Nous ne finirions pas si nous voulions payer à chàaque officier ou homme d’armes de la garde nationale le juste tribut d’éloge qu'il a mérité. Nous le disons avec confiance, 8i aucun d’eux ne s’est distingué des autres, c’est que tous ont fait des merveilles. Qu'ils viennent, qu’ils viennent les ennemis du bien publie, attaquer nos foyers, porter le fer et le feu dans nos murs ! Nous les attendons. On ne craint rien, quand on a pour défenseurs RoyalPicardie et des hommes d’armes angevins. Eh ! que ne peut le courage, quand il est excité par un citoyen tel que M. de Soland! De trop justes sujets de douleurs n’avaient pu le retenir chez lui; en voyant la chose publique en danger, il vole, il anime tous les combattants et autant par ses sages dispositions que par sa bravoure, il ne laisse pas longtemps la victoire indécise. » j

Le drapeau rouge, « ce signe menaçant et terrible de la loi martiale », fut remplacé le 15 septembre par. le drapeau blane, comme le signal de la tranquillité publique. VIT. — C’est le 11 novembre qu’eut lieu l'installation du tribunal du district d'Angers. Le maire prononça à cette occasion le discours suivant :

« Nous sommes enfin arrivés au moment heureux où tous les Français, régis par les mêmes lois, ne vont plus composer qu’une société de frères, n’ayant qu'une même