La patrie Serbe
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ONE LA PATRIE SERBE.
verra donc que le Nord-Ouest du pays est relativement aplati, comparé au reste du territoire. Les Dauphinois trouveraientprès de Belgrade des paysages quiles feraient songer à la vallée de l'Isère. Au Sud-Ouest de la région septentrionale le Roudnik, le Souvobor, le Malien, le Plovien, dontlestètes s'échelonnent de 11001500 mètres forment un haut barrage. En arrière de ces sommets coule la Morava Occidentale et se coudoient d'autres cimes.
La Choumadia si passionnémentaimée parles Serbes de la Vieille Serbie est prise entre le Roudnik, la Moraya et la Save. Les montagnes du Sud lèvent leurs têtes pour regarder ses forêts que rendent houleuses leuvent etles rivières la caressent enpassant, car la Choumadia fut l'asile vénéré des Haïdouks. Sous ses hautes futaies ‘les guerriers de Karageorges étudièrent leur plan de victoire. Les chènaies s’y ouvrent devant l'or des champs de blé, les hètres et les ormeaux y joignent leurs bras. Dans les nues volent les aigles, souvent des essaims de, corbeaux montent comme un nuage noir des terres en friche.
\ Tandis qu'au Sud-Ouest s'étage le grand mas ssifauquel appartiennent le Souvobor et le Roudnik, à L'Est, après des montagnes moins hautes on rencontre la Morava et non loin de Kragujevatz le défilé de Bagrdan considéré aux heures cruelles de 1915 ainsi que la lorteresse naturelle en qui on avait mis l'espérance d'une décisive victoire. Ensuite ce sont la Vieille et la Nouvelle Serbie qui se déploient, égayées par leurs blanches villes aux silhouettes allégées par les minarets. Ce sont les villages blottis à l’orée des bois, dans les creux des ravins ; lesriches vignobles, les prairies peuplées de petits bœuis aux poils hérissése Ce sont les timides cimetières dont la mousse dévore les croix et les stèles sous l'ombre des