La patrie Serbe
LA PATRIE SERBE 59
cyprès. Ce sontles monastères altiers, ‘les parvis des églises, garnis de platanes, la solitudé des campagnes où claquent les castagnettes des cigognes perchées sur la coupole de quelqu’antique marabout.
« Après Nissa’on entre dans les belles montagnes et dans l’océan des forêts de la Serbie. Ces forêts vierges s'étendent partout autant que l'horizon, laissant serpenter seulement une large route récemment tracée par le prince Milosch, chef indépendant de la Serbie.
Pendant six jours nous nous enfonçons dans ces magnifiques et perpétuels ombrages, n'ayant d'autre spectacle que les colonnades sans fin des troncs énormes et élevés des hêtres, les vagues de feuillage balancées parles vents, les avenues de collines et de montagnes uniformément vêtues de leurs chênes séculaires (4). »
En dessous de Kragujevatz, bien plus bas, plus bas encore que Krouchevats une autre arête touche la Morava et veut atteindre Nich ; le Jastrebats dépasse ici 1.500 mètres ; la chaîne va vers le Sud-Ouest jusqu’au Kopaonik et joint l'Ibar. Cette rivière étreint le nœud montagneux du Sandjak, et Mifrovitza la considère tandis qu'elle épouse la Sitnitsa. Continuant à descendre on trouvera Prichtina qui rosit àl'auroreetse noie dans les crépuscules lilas étendus sur Kossovo.
Kossovo l’âme de la Serbie dont la Choumadia est le cœur, les Moravas et le Vardar les veines principales !
Le défilé de Katchanik défend Kossovo. Aux confins de la Macédoine, Skoplié (2) s'accoude à une puissante armature de montagnes. À droite, à gauche, les massifs se multiplient, se pressent. Skoplié est un des principaux carrefours des Balkans, les routes coulant du Nord et
1. Lamartine : Voyage en Orient, 2. Uskub.