La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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Et Danton s’écrie : « Après le pain l'éducation est le premier besoin de l’homme ».

Dans la discussion du rapport de Condorcet sur le projet de constitution, la Convention eut à s'occuper incidemment de questions religieuses. Ainsi, le 17 avril 1793, un député (1), en conformité de vues avec Robespierre, demanda que la déclaration des droits fut placée, comme . celle de 1789, sous les auspices de lEtre suprême. ê

Vergniaud (XV), fit repousser cette motion, en opinant que l'existence d’un dieu ne tient point à la déclaration que peuvent en faire les hommes. Plus tard, quand les Girondins seront abattus, Robespierre fera revenir la Convention sur son premier vote, et l'Etre suprême figurera dans le préambule de ia Déclaration des droits du 24 juin 1793.

Sur la question de la liberté des cultes, Vergniaud et ses amis se montrèrent plus révolu-. tionnaires et plus politiques que les Jacobins.

Dans un pays libre, la liberté des cultes est si naturelle, qu’elle n’a pas besoin d'être spécifiée ; et, dans un moment où les prêtres ne désiraient profiter de cette liberté que pour fo-.

(1) Pomme, député de la Guyane française.