La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

LA TERREUR | 97

crucifix et d'objets religieux de toutes sortes. L'Assemblée finit par être écœurée de ces démonstrations que Danton, le 26 novembre, traite ‘ justement de mascarades. Robespierre était fort . irrité ; déjà le 21, il avait dit aux Jacobins que la Convention n’entendait pas toucher au culte catholique et qu'il n'y avait plus d'autre fanatisme que celui « des hommes immoraux soudoyés par l’étranger pour donner à notre révolution le vernis de l’immoralité ».

L’attitude de la Convention et du club des Jacobins intimide la Commune, qui, le 29 novembre, revient sur son arrêté du 23 (XXI) ; mais le mouvement était donné et presque toutes les églises restèrent fermées jusqu’en 1795.

Cette tentative de déchristianisation, encouragée généralement par les représentants en mission, s'étend sur la province, malgré le décret que Robespierre fait rendre le 6 décembre (18 Frimaire), pour interdire toutes violences ou menaces contraires à la liberté des cultes.

Le Comité de Salut public, presque entièrement à la dévotion de Robespierre, s'opposa aussi, mais en vain, aux persécutions antireligieuses (XXIIT), qui-furent au contraire encouragées par les membres du Comité de sûreté générale ; ces derniers n'étaient pas cependant inféodés à la politique d'Hébert, qu'ils laissèrent sacrifier, mais ils voulaient comme lui opérer la déchristianisation violente de Ja France,

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