La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

PÉRIODE THERMIDORIENNE 105

dans des sens très différents par les administrations départementales, selon l'esprit plus ou moins révolutionnaire qui les anime. Quelquesunes ont considéré les prêtres n’ayant pas abdiqué leur état comme des ennemis de la Révolution et prétendent qu'on ne leur doit rien.

« Cette opinion, dit Cambon, a paru trop rigoureuse à votre Comité des Finances qui a craint de réduire à la misère et au désespoir des personnes qui peuvent être de bonne foi ».

Tout en demandant la suppression définitive des frais du culte, il se préoccupe donc de la situation matérielle des anciens desservants et montre la nécessité d'adopter à leur égard une règle fixe et bien précise. . « Votre Comité des Finances, expose le rapporteur, a pensé que vous deviez faire disparaître les différentes lois rendues pour les pensions ecclésiastiques.

“« La première mesure qu'il a cru devoir vous proposer est une déclaration solennelle que la République française ne salarie point les ministres du culte, ni qu’elle ne paie plus les frais qui y sont relatifs.

« Ce grand principe proclamé, la plupart des prétentions qui se sont élevées disparaissent ; il ne restera plus de prêtres salariés : ceux qui recevront un secours seront pensionnaires de la République ». 3