La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

106 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

Voilà l’esprit de la nouvelle loi nettement formulé. Mais Cambon juge bon d’insister encore sur son opportunité :

« Ne croyez pas poursuit-il, que cette déclaration soit sans motifs ; elle servira à arrêter les vues des ambitieux, qui, pour se créer des partisans cherchent toujours à établir des systèmes religieux et à asservir le peuple par l’entremise des ministres du culte qu'ils ont créé ».

Et il rappelle à ce sujet un fait vraiment inoui : les pétitions envoyées au Comité des Finances pour délerminer les trailements des ministres desservant les temples dits de la raison, de la philosophie ou « qu'on dédiait à l'Etre supréme »!

« C'est ainsi que les intrigants se servent du nom du peuple pour se procurer des salaires et pour l'asseroir…

-« Proclamez un principe religieux, de suite il Jaudra des temples qui devront être gardés par des personnes, qui s'er prétendront les ministres ; ils denmanderont des traitements ou des revenus. S'ils réussissent dans leur première demande, ils élèveront de nouvelles prétentions, el sous peu, ils établiront des hiérarchies et des privilèges. »

On ne pouvait mieux stigmatiser les prétendus révolutionnaires qui s'étaient faits les. sectateurs ridicules et intolérants des cultes éphémères de « l'Etre suprême » ou de la « Raison », et avaient bouleversé la France pour lui imposer leurs billevesées,

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