La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

416 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION.

créditaient les assignats et inquiétaient les acquéreurs de biens nationaux : ils parcouraient les campagnes en portant la terreur dans l'esprit des habitants et en prêchant la désobéissance aux lois ; les administrateurs du Jura se plaignaient d’être sans force contre les excès commis sur leur territoire par des compagnies d’émigrés et de prêtres déportés.

Aussi la Convention nationale adopta immédiatement le projet de décret présenté par Ysabeau : ‘

Les prêtres déportés et rentrés en France furent bannis à perpétuité dans le délai de quinze jours ; s'ils rentraient de nouveau, ils étaient traités comme émigrés. Les prêtres qui avaient refusé l’acte de soumission, exigé par la loi de Prairial, étaient condamnés à la détention, s'ils exerçaient le culte d’une façon quelconque. Les propriétaires et locataires des maisons, dans les: quelles on célébrait le culte en ‘contravention à la précédente disposition, étaient passibles d'uné amende de 1000 livres et d’un emprisonnement de 6 mois en cas de récidive. Enfin les juges devaient informer contre les ministres des cultes qui se permettraient des discours, des écrits ou des actions contraires aux lois de la République, ou provoqueraient au rétablissement de la royauté. Telles furent les dispositions de ‘la loi du 20 Fructidor. :

Par un dernier décret contre les prêtres: in-