La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

BREF « QUOD ALIQUANTUM » 165

leur pasteur qu'il cherche, mais un pasteur qui lui ressemble ».

Que faudrait-il attendre de ces évêques qui ne seraient pas entrés par la véritable porte ; ou plutôt que de maux Ia religion n’aurait-elle pas à craindre de ces hommes qui, enveloppés eux-mêmes dans les filets de l’erreur, seraient incapables d'en garantir le peuple ? Et certes des pasteurs de cette espèce, quels qu’ils fussent, n’auraient le pouvoir ni de lier, ni de délier, puisqu'ils seraient sans mission, légitime ; puisqu'ils seraient sur le champ solennellement excommuniés par le Saint-Siège, car telle est la peine qu'il a toujours infligée à tous les intrus, et c'est ainsi qu'encore aujourd'hui il a soin de foudroyer, par une proclamation publique, chaque élection des évêques d’'Utrecht.

« Mais à mesure qu'on avance dans l'examen de ce décret, on y rencontre des dispositions encore plus vicieuses : les évêques élus par leurs départements ont ordre d'aller demander la confirmation au métropolitain, où au plus ancien évêque; s’il la refuse, il est obligé de consigner par écrit les motifs de son refus.

L’élu peut « en appeler comme d'abus » devant les magistrats civils ; ce sont eux qui décideront si l’exclusion est légitime ; ils se constitueront juges des métropolitains et des évêques auxquels cependant appartiennent de plein droit le pouvoir de juger des mœurs et de la doctrine, et qui, suivant St-Jérôme, ont été établis pour garantir le peuple de l'erreur, »

9° De la situation faite aux évêques

Puis Pie VI prétend à tort que le but de l’Assemblée constituante est d’anéantir l’épiscopat, il dit que ce dessein