La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

172 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

nous examinerions avec soin ces articles, et que nous allions convoquer un conseil de cardinaux, qui, tous réunis, pèseraient müûrement chacun d'eux. S’'étant assemblés deux fois, le 21 septembre et le 16 décembre, pour conférer sur les cinq, et ensuite sur les sept articles, d’après de sérieuses réflexions, leur avis unanime a été qu'il fallait demander aux évêques de France leur sentiment sur ces articles, afin de connaître -par eux, s’il était possible, quelque voie canonique que la distance des lieux ne nous permettait pas de découvrir, comme nous en avions déjà instruit le roi très chrétien ».

3 Eloge du clergé de France

Pie VI rend compte alors de toute la satisfaction qu'il a éprouvée en recevant des évêques l'exposition de leurs sentiments sur la constitution du clergé. Il fait l’éloge du clergé de France :

« Sur 131 évêques de ce royaume, dit-il, il ne s’en est trouvé que 4 dissidents ; et si, à cette grande majorité des évêques, on ajoute les adhésions d’une foule de chapitres, de curés et de pasteurs du second ordre, une exposition adoptée avec ce concours unanimie, ne doit-elle pas être réputée, et n'est-elle pas en-effet, la véritahle doctrine de l'Eglise gallicane ? »

Ensuite Pie VI blâme vivement la conduite de l’Assemblée nationale et fait l'éloge des instructions pastorales publiées par les évêques contre le serment et les institutions des nouveaux pasteurs élus.

D'où il est résulié, ajoute-t-il, que de l'avœu et du consentement de toute l'Eglise gallicane, les serments civiques doivent étre regardés comme autant de par-