La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 347

exagérées de férocité, afin d'acquérir un grand crédit dans

cette foule homicide et d’en profiter pour sauver la vie de

leur maitresse. ainsi ces aristocrates se détruisaient récipro-

quement, au milieu des misérables forcenés que leurs criminels

projets avaient attirés à Paris. Cest ici le lieu d'observer que

le massacre des prisonniers d'Orléans fut fait en grande

partie par des hommes attachés au service de la reine, que

l'on à reconnus à la tête de l’attroupement de Versailles.

Cela donne à tout homme judicieux le secret de brigandages

et d'événements malheureux, faussement imputés aux Pari-

siens qui les supportarient avec courage. » — Ce mot est déli-

cieux. — « Mais, continue Bazire, tandis qu'on devrait s'OC-

cuper de faire oublier à ces vertueux confesseurs de la liberté les maux qu'ils ont soufferts pour elle, et verser sur leurs

plaies le baume de la reconnaissance publique, des hommes

trop sensibles, des esprits trop /aibles, des intrigants ont

porté sur Paris des jugements injurieux. Bientôt il s’est

établi un système complet de diffamations, dont les suites

inévitables seraient de nous entrainer à l'établissement

forcé de républiques fédératives. Pour prévenir ces malheurs

il n’y a qu'à présenter les Parisiens à leurs frères des dépar-

tements sous les dehors qui leur conviennent. Que la Con- : vention fasse connaître à la France entière la juste confiance qu’elle a dans le peuple de Paris, c'est là tout le secret de la tranquillité publique. » (Acclamations des tribunes.)

Bazire avait à détruire les affirmations précises de Roland, telles que celles-ci : la Commune à fait des arrestations illégales; elle a commis telle et telle usurpation de pouvoir, des commissaires sortis de son sein sont allés en province provoquer à des actes criminels; ses agents à Paris et aux alentours ont mis la main sur quantité de valeurs dont ils n’ont pas encore rendu compte. Que répond Bazire? « Les Parisiens sont des gens vertueux ; ils ont subi avec courage septembre; peut-être quelques-uns de leurs frères, égarés par un faux zèle, ont-ils coopéré quelque peu à septembre. Mais