La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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eu grand tort; mais la Commune, qui a tant brisé des cellés, devrait avoir le cœur plein de miséricorde pour ce genre de fautes. — 3° Roland est coupable d’avoir fait investir (?) Paris par des agens secrets (?), lorsque la paix et la tranquillité y règnent (?) malgré les efforts perfides des agitateurs, et peutêtre de Roland lui-même. » — Roland répondit par une note qui fut insérée au Moniteur... Il y disait : « Le Conseil général a un registre ouvert pour recevoir toutes les dénonciations que l’on voudra bien faire contre moi. C’esttrès bien. Le Conseil général et moi, nous servons également la République quoique d'une manière différente. J’ai raison d'écrire au Conseil lettre sur lettre, pour lui demander, au nom de la loi, des comptes de sa gestion pendant deux mois de désordre et de dilapidation. Il à raison, sans doute, d'employer à s'indigner contre moi le temps qui pourrait servir à répondre à mes lettres, car il en résultera, pour la chose publique, deux très grands avantages : l’un, que tant de recherches et de dénonciations amèneront nécessairement une punition exemplaire, si je suis coupable; l’autre, qu’il sera bien constaté que le Conseil préfère, au parti si simple de rendre ses comptes, celui de persécuter les surveillants incommodes, à qui la loi ordonne de les lui demander... J'attends que le rapport, qui s’enfle tous les jours, lance enfin contre moi sa redoutable explosion. À mon tour, je jugerai mes juges. Je veux bien leur accorder ce délai, et ne répondre à rien en détail que quand on verra l'ensemble. » — Il me semble que la Commune n’a pas eu le dernier mot.

Légalement, depuis le décret du 20 septembre, la Municipalité de Paris n'existait plus; ce qui ne l’empêchait pas de fonctionner. Le Conseil général, après la séance du 25 septembre, avait, je le rappelle, déclaré qu'elle se résignait à faire de nouvelles élections. Le maire, nous l'avons dit,