La première histoire des guerres de la Vendée : essais historiques et politiques sur la Vendée du Chevalier de Solilhac

98 LA PREMIÈRE HISTOIRE DES GUERRES DE LA VENDÉE

Solilhac paraït s'être consolé difficilement de n'avoir pas été nommé maréchal de camp : en 1824, il sollicitait encore son brevet. Cependant ses incessantes déceptions furent adoucies. Prévot du département du Nord, il l'était encore du département du Cher en 1816, lorsque lui arriva, le 16 mai 1819. la lettre suivante du Ministre de la Guerre :

“A M. Chabron de Solilhac, Georges-Marcelin. colonel, mt mbre de la Chambre des députés.

« Monsieur, j’ai honneur de vous annoncer que, par décision du 12, le Roi vous a nommé lieutenant du Roi de 2e classe, et vous à confié en cette qualité le commandement d'Amiens. » Eu juillet 1829, il passa à la place de Verdun. qui était de pre-

2 Je soussigné certifie à qui il appartiendra que M. Chabron de Solilhae, colonel d'infanterie et chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, a servi sous mes ordres dès l’année 1794, en qualité de chef de division dans les Armées catholiques et royales de Bretagne, où il a donné les preuves les plus éclatantes de dévouement, de zèle, de fidélité et de valeur ; qu'il a reçu à cette époque le brevet de colonel d'infanterie qui était le grade attaché au rang de chef de division, et qu’en 1796, il a été admis à l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, en vertu des lettres de Son Altesse Royale Monsieur, frère du roi, lieutenant général du Royaume et des ordres qu'il avait plu à Son Altesse Rôyale de m'adresser : les uns et les autres en date du 45 juin 1796

En foi de quoi et pour suppléer en tant que de besoin aux titres originaux que M. de Solilhac a perdus par les évänements inévitables de la guerre, j'ai signé le présent, à Londres, ce 5 janvier 1845.

Le Cte Joseph de Puisave, lieutt général.

Puisaye, lui, n’avait jamais rien perdu.

3° Nous certifions que M. Georges Marcelin de Chabron de Solilhac, actuellement président du Conseil général et de la Députation du département de Haute-Loire, a servi dans l’armée de la Vendée depuis le mois de mai mil sept cent quatre vingt treize, jusqu’à l'affaire du Mans:

Qu'il a été un des officiers qui, sous M. Joseph de Puisaye, ont créé et organisé la Chouanerie en Bretagne, qu'il était aide-major de l’armée catholique et royale de Bretagne, avec le grade de colonel:

Qu'il a été un des quatre principaux accusés du fameux procès de Cormatin, jugé à Paris par une Commission militaire le vingt-huit frimaire an 4 de la République française.

Fait à Paris le 4 j1in 1844.

Le Chevalier de Guanrreat, chef de division; M. Minoue (2); D. ou Pénar, commandant général de l'Infanterie de l'Armée du Centre; De SariNAUD, général en chef vendéen: Le Bon DucHEsne DE DENxaNr, œide de camp du Prince de TArmonr ; Amédée de BéJaRry.

Archives administratives de la Guerre.