La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE 99

presse. Ce n'est pas en vertu d’une loi que les citoyens pensent, parlent, écrivent et publient leurs pensées ; C'EST EN VERTU DE LEURS DROITS NATURELS, dOûS que les hommes ont apportés dans l'association, et pour le maintien desquels ils ont établi la loi ellemême et tous les moyens publics qui la servent...

» La liberté embrasse tout ce qui n’est pas à autrui ; la loi n’est là que pour empêcher qu’elle ne s’égare : elle est seulement une institution protectrice formée par cette méme liberté, aNTéRIEURE À tour ET POUR LAQUELLE TOUT EXISTE DANS L'ORDRE SOCIAL.

» Mais en même temps, si l’on veut que la loi protége en effet la liberté des citoyens, il faut qu’elle sache réprimer les atteintes qui peuvent lui être portées. »

En rédigeant un projet d’après ces règles, le Comité a-t-il entendu faire une loi sur ou conrRe la presse?

— Non, se hâte de répondre le rapporteur, « poiNT DE LOr contre les délits qui peuvent se commettre par la voie de l'impression !» tel serait le vrai titre de mon travail.

Le législateur n’a point à balancer les inconvéments et les avantages de la liberté de la presse; il n’a point à s'inquiéter de concilier le bien et le mal; le mal seul est de son ressort, et il n’a aucun droit