La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE, 131 naux patriotes, parce qu'ils se sont permis de trouver peu civiques les soirées qu'il donne, Ensuite , c’est le duc de Crillon et le sieur Liger, et peu après le lieutenant eivil et député Talon qui, pour quelques mots trop spirituels, réclament de Camille Desmoulins une rétractation et 100,000 livres de dommages et intérêts.

Mais ces actions judiciaires n’aboutissent qu’à des résultats négatifs. Desmoulins, il est vrai, consent à avouer que Monseigneur le duc de Crillon ne doit pas être un «citoyen douteux, » vu que lui, pauvre tribun populaire, il n’a pas cent mille livres à sa disposition pour en risquer la preuve. Par contre, d’autres jourpalistes révolutionnaires se refusent à comparaitre devant le Châtelet, et le district des Cordeliers leur offre un asile et l’appui deses bataillons civiques, en déclarant [Arrété du 19 juin) : puisque l'Assemblée nationale n’a pas eru « le moment venu de poser les » bornes entre la liberté et la licence de la presse » dela part du Châtelet et du tribunal de police, c’est < un véritableattentat au pouvoir législatif, c’est un » crime de lèse-nation que s’arroger la détermi» mination des cas et créer la loi qu’ils ne sont faits > que pour appliquer. »

Cependant, vers la même époque, un certain Mitouflet (de Beauvais), l’un des procureurs (le la

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