La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 153 d’un écrivain anglais est trop connue du gouvernement pour qu} ne cherche pas à limiter la presse, à en rendre l'usage dangereux aux écrivains courageux à quelque prix que ce soit. S'il l’obtenait, on verrait le plus grand nombre des gens de lettres se couvrir la tête et se laisser immoler; quelques autres feraient sans doute la plus vigoureuse résistance. » S'il en reste un seul qui soit tout à la fois intrépide et inflexible, qui ne craigne ni les coups de l’autorité, ni le couteau des lois, ni les fureurs populaires; qui sache loujours être au-dessus des honneurs et de la misère, qui dédaigne la célébrité et qui se présente, quand il le faut, pour défendre légalement ces écrits. ... Ah! qu'il ne cesse d’abreuver l'esprit public de la vérité et des bons principes, et nous lui devrons la révolution et la liberté.

» Ecrivains patriotes, voyons qui de nous cueillera la palme! Qu'il serait glorieux d’être vaincu !»

— « Je ramasse le gant que vous me jetez, Loustalot, réplique Camille Desmoulins, et je veux lutter avec vous de civisme... La che désertion de quelques journalistes, la pusillanimité du plus grand nombre ne m’ébranlera pas ; et je vous suivrai jusqu'à la ciguë. »