La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE 165 diaire, » il lui arriva plus d’une fois de mettre la police en mouvement, d'appeler les gardes nationaux aux armes, et parfois de provoquer ainsi, ses ordres élant outrepassés, des saisies de. manuscrits non publiés, des destructions d'ustensiles d’imprimerie, qui indigmaient les citoyens les plus modérés. Contre une de ces expéditions préventives ; le grave et pacifique Condorcet éerivait (1794):

« Que la publication d’un ouvrage puisse être un délit, c’est ce que, dans l’état d’imperfection où est l'espèce humaine, il est rPeur-êrre difficile de nier; mais défendre un ouvrage avant qu'il existe, soumettre à des peines celui qui le distribue, sans savoir encore si l'ouvrage est innocent ou dangereux, c’est attaquer directement la liberté de la presse:

«Ce n'estpas parce quel'ouvrage prohibé est bon ‘ou mauvais, c'est parce qu'il est prohibé d’'avancé, qu'une injonction comme celle de la police est à lafois une viclation de la déclaration des drcits et un attentat contre la liberté. Convaineu que celle de la presse est la: seule barrière dont là tyrannie la pius adroite ne puisse se jouer, qu'ilme soil. permis de -prendre tei l'engagement de dénonéer, not à l'aceusatenr de tel'outet arrondissement,