La Presse libre selon les principes de 1789

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mais à la France entière, mais à l'Europe, toutes les atteintes qu’un pouvoir queleonque essayera de porter à ce bouclier de nos droits. »

Si Condorcet parlait ainsi, que ne pouvaient pas dire Fréron et Desmoulins? La commune était toujours obligée de reculer, de se dédire, de rendre les manuscrits qu'elle avait osé faire saisir, et de réparer les dégâts qu'elle avait laissé commettre.

li.

Quant à l’Assemblée nationale, elle persistait d’une manière absolue dans son immobilité au milieu des luttes dont le presse était l’objet ou la cause, Elle oublia complètement de réclamer à ses comités les moyens d'exécuter le décret du 31 juillet, et jusqu’au milieu de l'année 4791, elle ne-s’occupa des journaux que pour les combler de ses faveurs.

Ainsi, le 8 janvier, elle repoussà la « malencontreuse proposition » d'imposer le timbre aux feuilles