La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 219

produit la dictature au nom d’un seul, la vengeance a appelé la vengeance ;. .. et nous roulons encore dans le cercle fatal!

Achevons rapidement notre récit.

Dans les premiers mois de 1793, la Gironde, dont la presse jacobine conteste violemment la prépondérance, “invite de nouveau la Convention à sévir contre les provocateurs au meurtre et à la révolte. Marat et Hébert sont successivement décrétés d'accusation. On sait que ces rigueurs aboutirent à l’acquittement et au triomphe de l’Ami du Peuple et du Père-Duchesne , rendus par la faute de leurs ennemis les représentants de la liberté de la presse!

Mais si les décrets sont impuissants, les passions politiques sont trop surexcitées pour que le journalisme, qui y participe, n’en éprouve pas luimême les effets. Les Jacobins proscrivent les journalistes de leur société, jusqu’au trop populaire Marat, hué en personne. Les conventionnels imitent les clubistes, décrètent que ceux d’entre eux qui rédigent des journaux « seront tenus d'opter entre les fonctions de député et celles de rédacteur. » L'arrêté du club et la loi de l'Assemblée nationale deviennent en quelques jours inexécutables, et on les rapporte!

Cependant, voici qu'une bande de misérables,