La Presse libre selon les principes de 1789

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(Liberté de la presse, p.21, 22), et quelles qu'aient été les difficultés intérieures et extérieures du gouvernement de cette époque, personne ne propose de mesures contre la presse ; {out le monde, au contraire, réclame sa liberté. Un journaliste est incarcéré, et la Convention le rend à la liberté; des représentants en mission suspendent des journaux, et la Convention easse leurs arrêtés et interdit à ses commissaires d'en prendre de semblables à l’avenir; enfin, quand Robespierre est tombé, on x TROUVE PAS UN Mor dans ses discours ni dans ceux de ses complices qui soit allentaloire à la liberté de la presse. »

Rien n’est plus vrai et chacune des allégations de l’écrivain libéral modéré, qui vient d’être cité, est basée sur un fait positif. De ces faits, plusieurs ont été précédemment relatés ; mais il en reste un, celui des représentants démentis par la Convention, que l’on ne peut s'empêcher de raconter en détail, À cause de sa signification profonde.

Un jour done, le 13 mai 1793, il arriva que deux conventionnels, Bourhotte (dc l'Yonne), et Julien (de Toulouse), sous prétexte qu'ils étaient « chargés d’écraser le fanatisme et Paristocratie dans les départements de l'Ouest, » se crurent des pouvoirs suffisants pour signer et publier ce qui suit :