La Presse libre selon les principes de 1789

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LIBRE 293 « Nous avons arrêté de vouer au mépris et à l’exécration des lecteurs, dans toute l’étendue du département, faisant défense expresse à tous les directeurs des postes des villes et lieux de son arrondissement de les recevoir et faire distribuer: directement, ou indirectement, les journaux intitulés : le Patriote français, le Courrier des départements, ete. » — Vingt-trois au moins, y com-

pris le Moniteur et les Révolutions de Paris, — et cela, « comme subversifs des vrais principes en

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matière politique ; comme marqués au coin d’une partialité révoltante dans le rapport des différentes opinions émises à la Convention nationale ; comme tendant à corrompre l'esprit public; comme attentatoires à l'égalité, qui est la seule base fondamentale de la liberté publique et mdividuelle ;

» Invitons tous les bons citoyens à ne lire que les feuilles intitulées : le Journal universel, par Audouin, Ami du peuple, ete. » Neuf en tout ! Le 24 mai, reproduisant cet arrêté dans ses co-

lonnes, le Moniteur ajoutait :

« Nous l’abandonnons à l'indignation publique,

en attendant que la Convention nationale en ait fait justice, en vengeant la liberté de la presse, si indignement outragée. »