La Presse libre selon les principes de 1789
NOTE. 251 cret sur la presse n’est pas en harmonie avec le temps où nous sommes aujourd'hui. » Îl dit et répète :
« Non seulement pour moi la presse périodique n’est pas libre, mais je dis qu'il y a pas d'autre presse périodique en France que celle du gouvernement... »
« Réclamations nombreuses.— Bruit.
» Cela n’en est-il pas vrai ? »
L'orateur examine la modification apportée à l’article 32 du décret du 47 février et lit les autres articles auxquels il n’est apporté aucune modification.
« Vous le voyez, continue-t-il, soit après une poursuite judiciaire, soit par une mesure de sûreté générale, un journal peut être supprimé : tel est le sort de la presse. Elle existe, mais par la tolérance seule du gouvernement. qui, à un moment donné, POURRAIT L’ANÉANTIR TOUT ENTIÈRE ; et je suis convaincu qu'en certains cas, MM. les ministres auraient l’héroïsme de le faire...
» La presse n’est pas seulement sous le coup de pénalités excessives, mais elle n'existe qu'avec l'autorisation du pouvoir. N'est-ce pas là un singulier désaccord avec les principes de 1789, à l’ombre desquels se place le gouvernement ?
» Un citoyen ne peut publier sa pensée sans la permission du ministre de l’intérieur. Souvent la réponse est une interdiction formelle. Depuis le décret du 24 novembre, il ya eu un grand nombre de demandes formées à Paris. Une seule autorisalion a êté accordée (4).
(1) Celle du Temps, à M. À. Neftzer.