La Presse libre selon les principes de 1789

NOTE. 255 peut provoquer de grands malheurs... On a parlé de la liberté du commerce à propos de la Hberté de la presse. Je n'aime pas à asshniler Les choses d'esprit aux choses matérielles. Mais n’y a-t-1l pas dans le commerce certaines denrées dont l'usage peut être funeste à la sante publique, et à l'égard desquelles il faut, par cela même, prendre quelques précautions ? (Bruyante hilamité).

» Dans toute société il y a des esprits imprudents, ardents, perturbateurs : il ne faut pas laisser entre leurs mains d’armes dangereuses ; dans l'intérêt de tous il faut imposer à l'usage de ces armes des conditions spécales eee

» C’est l’arbitraire, dit-on ; rendez-nous des juges ei la loi..... L’amendement demande la liberté absolue pour ja création des journaux, qui seraient ensuite soumis aux dispositions de la loi. C’est une doctrine qui a été pratiquée en 1848 (4): il s’est publié alors 327 journaux, et parmi eux, le Père Duchène, la Vraie République, le Bonnet Rouge, le Journal de la Canaille, ele., ete. On a droit de juger les principes par ce qu'ils produisent

s On a reproché au gouvernement d’être d'un abso-

(1) Et même avant. Sous la monarchie constitutionnelle, fondait librement un journal quiconque avait le moyen de déposer un cautionncment et de solder l'impôt du timbre. La République n’est point coupable d'avoir supprimé l'autorisation préalable; son seul mérile es d'avoir voulu affranchir la presse de ses charges fiscales et la replacer dans le

droit commun, conformément aux principes de 1789,