La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 37 Par conséquent, — en avril 4789 le futur girondin ne peut encore que laisser tirer cette conclusion par le lecteur intelligent, — par conséquent la France restera serve et ne fera pas sa révolution si elle ne se donne pas préalablement la liberté de la presse.

Yainement objecterait-on que les noms de gaxetiers, de journalistes, si estimés sur les rives de la Tamise, sur celles de la Seine, sont depuis longtemps devenus des termes injurieux. Les gazeliers et journalistes méritent le mépris de tous les gens d'esprit lorsqu'il n’y à pas d’autres journaux et gazelies que ceux qui sont censurés, écrits, entretenus où Seulement autorisés, éduqués et surveillés par les ministres. Mais que de bons et honnêtes citoyens se fassent journalistes, sans demander la permission , sans se mettre aux gages de personne; que dans leurs feuilles quotidiennes ils démasquent les gazetiers corrompus et revendiquent les droits du peuple; alors, « la nation jouira de tous les avantages d’un journal politique, libre, indépendant de la censure et de toute espèce d'influence.» (Hatin, t. V, p. 8-11.)

Le prospectus du Patriote français était de nature

à éveiller les susceptibilités de la Gazette de France. - *