La Presse libre selon les principes de 1789

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L'immortelle Assemblée ne se laissa pourtant pas aveugler par son enthousiaste logique jusqu'à oublier de définir la liberté d'écrire et de publier sa pensée. Il en est fait mention expresse aux articles x et xr de la Déclaration des drouts.

Suivons minutieusement les discussions auxquelles ces deux articles donnèrent lieu. Rien n'est plus intéressant, rien n’est plus nécessaire que de rappeler aux Français d’aujourd’hui les opinions et les paroles des Français d’il y a soixante-douze ans.

Les cahiers du Tiers étaient presque unanimes à réclamer la liberté de la presse ; mais ceux de la noblesse demandaient qu'elle füt limitée, et certains du clergé qu’elle fût réprimée, surtout au point de vue religieux. Cependant, après que le comte de Clermont-Tonnerre eut exposé les résultats du dépouillement des cahiers, il n’y eut qu'un seul député, un curé du bailliage de Metz, qui osa, en présentant