La Presse libre selon les principes de 1789

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LIBRE. 19 venir à l'esprit de contraindre légalement ou administrativement la presse à « EVITER Les abus de la liberté. »

Tout au plus eussent-ils désiré que la loi déterminât les cas dans lesquels les écrivains pourraient être appelés à répondre des excès de plume qu’is auraient commis et la manière dont les citoyens, blessés par les journaux dans leur honneur ou leur intérêt, pourraient obtenir la réparation du tort qui leur aurait été individuellement fait.

La Constituante, — et c’est en ceci que l’on trouve l'explication irréfutable de la fin du fameux article x1, — la Constituante ne sut pas faire une loi sur la presse; elle se refusa obstinément à décréter toute mesure préventive et même répressive contre le journal et les journalistes en particulier ; elle ne comprit pour eux que le droit commun, et jamais, à aucune époque, même sous la Terreur, jusqu’au 18 fructidor et au 48 brumaire, la Révolution ne démentit la Constituante.

Se mêlant à la discussion de l’article x1 de Ia Déclaration des droits, Mirabeau a réfuté d'avance toutes les interprétations de circonstance qui ont pu et pourraient être abusivement faites de l’idée, sans doute étroite, mais sûrement loyale, exprimée sur la proposition de Larochefoucauld.