La Presse libre selon les principes de 1789

LA FHESSE raissant fini du jour où le Tiers était par eux quelque chose.

La lutte implacable entre les deux presses de l'extrême opposition n'avait point encore éclaté, et les premiers journalistes, ceux du lendemain comme ceux de la veille de la prise de la Bastille, usaient avec une modération relative de la liberté absolue, lorsque le corps électoral du tiers-état parisien, devenu gouvernement municipal, s'avisa de. vouloir limiter le terrain que le peuple insurgé venait de livrer aux journaux.

Bailly était entré à l'Hôtel-de-Ville en proclamant que « la publicité est la sauvegarde du peuple. » Dès le 24 juillet, la commune provisoire lança un premier arrêté contre « les imprimés calomnieux propres à répandre la fermentation. » Cet arrêté fut confirmé et perfectionné le 2 août.

Il y était formellement interdit de publier aueun éerit sans indication d'imprimeur ou d’éditeur, sans dépôt préalable d’un exemplaire paraphé; l’éditeurou l'imprimeur était constitué responsable, sauf recours contre l’auteur, s’il y avait lieu. Les patrouilles de la garde civique étaient autorisées à arrêter les disiributeurs des imprimés en contravention, et l'administration des postes ne devait prêter sa circulation à aucune feuille non visée par le comité municipal de police.