La Presse libre selon les principes de 1789

LA PRESSE

révolutionnaires se montraient assez inconséquents pour se préoccuper des gros mots de l’Ami du Roi, les patronilles bourgeoises se permettaient d’entraver la vente des écrits périodiques qui leur déplaisaient, Révolutions de Brabantou de Paris, Am du Peuple, et même Chronique ou Courrier nafional ; les dames de la halle se plaignaient de ce que l’argent destiné au ménage fût dissipé par leurs maris à l'achat de libelles injurieux, ete., ete.

Un arrêté du département de police fut done publié, réduisant à 300 le nombre des colporteurs, interdisant de crier et d'afficher toute feuille non signée de son auteur et de son imprimeur ; déterminant les amendes et peines encourues par les contrevenants. Cette réglementation nouvelle de l'affichage et de colportage était ainsi motivée :

« ... Si le premier besoin d'un peuple qui se ré» génère est la liberté de la presse, il est également » vrai que la puissance publique a seule le droit de » publier et d'afficher ; cependant, on publie chaque » jour une foule d’écrits incendiaires et calomnieux, » qui ne tendent qu'à compromettre le repos et » Fhonneur des citoyens, ainsi que le caractère » même de la nation. »

Dans une circulaire adressée en même temps aux