La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 94 soixante districts parisiens, Manuel, procureursyndic, ajoutait :

« Sans doute, le droit d’écrire est le droit de tous » ceux qui pensent, et il faut que lés hommes s’esti+ ment assez pour se dire des vérités ; mais celwi-la » seul a le privilège d'en dire, qui les signe. On ne » mérite ni d'être lu, ni d’être cru quand on se » cache.

« il faut que celui qui porte un nom n'ait à crain» dre qu’un tribunal, celui de la justice. C’est elle » seule qui doit demander compte aux écrivains, » sinon de leurs opinions, au° moins de tous les » faits qui pourraient ternir l'honneur des ci» LOYERS.. . 5 »

Ainsi, même lorsqu'elle cédait, soit à la jalousie que lui inspirait la presse, puissance rivale, soit aux excitations perfides des ennemis de la révolution, la municipalité pacifique et timorée se croyait sans cesse obligée d'expliquer que ses mesures — de simple police — étaient destinées à empêcher la violation du droit dautrui où du droit publie par les journalistes , et non pas à entraver l’incontestable liberté de la presse.

Le 15 janvier 1790, intervenant dans le fameux duel entre l’ An du Peuple et le tribunal du Châtelet, prenant le juge accusateur Boucher d’Argis sous sa