La question du sel pendant la Révolution

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2et3 de la loi du 20 juillet 1791 pour l’approvisionnement du sel dans divers départements, seront communes aux départements du Haut et du Bas-Rhin.

Mais la grande préoccupation du moment, au point de vue de la question du sel, était le problème des salines même. Plusieurs fois, celles-ci, sous une forme ou une autre, occupent la Convention; ainsi le 11 octobre et le 16 décembre.

Enfin à la fin de l’année, Clavière rédigea un

PREMIER MÉMOIRE SUR LES SALINES !

adressé par le Ministre des Contributions publiques d la Convention nationale, le 29 Décembre 1792, l'an premier de la République Française.

« Les Commissaires-liquidateurs de la ferme générale, dont les fonctions administratives vont cesser, étaient chargés par le Pouvoir exécutif de l’administration des Salines et Salins. La nécessité de les remplacer conduit à un examen préliminaire sur le sort de ces propriétés nationales.

« Je ne pense pas que la Convention se détermine à aliéner les Salines. En effet, si l’on juge qu'il faut garantir les grandes forêts de la République des calculs de l'intérêt personnel, toujours circonscrits dans un petit nombre d'années, à plus forte raison faut-il préserver les sources salées de la cupidité entreprenante des spéculateurs qui en deviendraient propriétaires. Elle exposerait les canaux mystérieux qui nous apportent le Sel au milieu des terres, à d’imprudentes recherches ; et ces riches sources qui, soumises à des mesures conservatoires, nous assurent un tribu essentiel, sous plusieurs rapports, de la part de nos voisins, pourraient disparaître soudainement et sans retour, en punition de l’avidité qui tenterait de les pressurer. »

Aussi, avant d'examiner « quelle est l’administration la plus convenable aux intérêts de la République », l’auteur passe en revue la situation des différentes salines.

Salines du Jura « Elles sont en très mauvais état, tant à l'égard de la formation

? Archives nationales, AD IX, 572.