La question du sel pendant la Révolution

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que la justice évidente de notre réclamation l’engagera, non seulement à faire mettre la plus grande célérité dans l'expédition de l’objet que nous venons de mentionner, mais à obtenir des personnes chargées du pouvoir, de nous faire l'envoi des sels d’alliance de Lorraine arriérés, et de lever les obstacles qui arrêtent ces livraisons.

Nous renouvelons à V. E. l'assurance de nos dispositions à lui complaire et nous sommes avec la plus parfaite

considération de V. FE.

les affectionnés à la servir Avoyer et Conseil de la Ville de Lucerne.

Barthélemy, trés ennuyé, porta l'affaire à la connaissance de Dumouriez ‘.

à Bâle, le 30 mars 1702.

Du Des promesses qui m'avait été faites par des directeurs de nos salines, m’avaient permis d’assurer l'Etat de Lucerne qu’il recevrait des sels dans le courant de ce mois. Les arrangements de MM. les commissaires du Roi se sont opposés à l'exécution de ces promesses. Il n’est point arrivé de sels; de sorte que j'ai eu le désagrément de recevoir de MM. de Lucerne de justes plaintes sur ces retards. Je joins ici leur lettre, ma réponse, et copie de la lettre que M. Marandet, directeur de l’entrepôt des sels à Thann m'a écrite ; celui-ci m'a prié de ne plus faire mention de son nom aux commissaires du Roi, parce que ces fréquentes sollicitations en faveur de la Suisse leur déplaisent. Je vous conjure, Monsieur, de vouloir bien avoir égard à l'engagement que j'avais pris avec l'Etat de Lucerne et d'obtenir s’il est possible, de MM. les commissaires du Roi, qu’il lui soit fourni le sel dont il a un si pressant besoin.

Et voici la lettre écrite par Barthélemy au Conseil d'Etat de Lucerne * :

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1 Ibid., t. 425, 10, 305. 2 Ibid-, t. 425, 0. 304.